Menace de disparition de l'atelier de Brest
Extraits d'articles glanés sur internet
Ouest France, Juin 2008 manifestation contre le plan Morin à Brest |
17.09.2012 - Externalisation de la fonction
habillement: le dossier chez le
ministre en novembre
C'est le 28 septembre que les quatre groupements d'entreprises
retenus dans le cadre du projet d'externalisation de la fonction
habillement doivent rendre leurs ultimes copies. Copies qui vont
ensuite prendre la direction de la rue Saint-Dominique, Jean-Yves
Le Drian devant se pencher sur le dossier et, éventuellement,
annoncer sa décision en novembre.
Les quatre groupements d'entreprises:
1) un groupement baptisé "Griffes Défense" rassemble la société INEO (groupe
GDF-Suez) et une douzaine de sociétés dont BBA et La Calaisienne (groupe Marck),
Eminence, Saint-James, TDV.
2) Un groupement mené par Veolia (avec Armor Lux),
3) un autre autour de Daher (qui se refuse à communiquer sur les appels d'offres
en cours),
4) un groupement français mené par la société TFN Affrètement et Logistique, filiale
du groupe Atalian, spécialiste des métiers de la logistique. Dans ce groupement se
trouvent comme membres à part égale, la société canadienne Logistik Unicorp et le
groupe Mulliez-Flory, industriel du textile français, un des leaders dans les
domaines de l'uniforme et des vêtements professionnels.
Jean-Yves Le Drian reste assez discret sur ce dossier. D'ailleurs, dans une question
écrite soumise le 31 juillet 2012, la député PS Patricia Adam s'interrogeait sur
l'avenir de l'atelier du maître tailleur de la marine nationale à Brest (infime portion
du dossier); elle n'a toujours pas reçu de réponse. Sa question:
"Dans le cadre de la révision générale des politiques publiques et du projet
d'externalisation de la fonction habillement au sein du ministère de la défense, la
fermeture de l'atelier est annoncée depuis 2008.
Or depuis cette date, aucune
mesure n'a été prise pour fixer les modalités et les conditions selon lesquelles
s'opérerait l'externalisation des activités de confection de l'habillement militaire.
L'avenir de l'atelier reste donc suspendu aux arbitrages annoncés depuis 2008 et
les personnels s'interrogent toujours sur la pérennité de leurs emplois. Aussi, elle
lui demande bien vouloir lui faire connaître ses intentions en la matière."
Commentaires
je vous avoue votre article m’intéresse .je travail pour le maître tailleur de Toulon et qui comme celui de Brest et est dirigé par le même maître tailleur , nous attendons avec impatience le rendez vous avec le ministère , qui depuis plusieurs mois nous mène en bateau , c'est le cas de le dire notre atelier est aussi menacé d’externalisation . c'est tout de même un comble l'armée française habillait à l'étranger .
Écrit par : Houbart | 17.09.2012
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je vous avoue votre article m’intéresse .je travail pour le maître tailleur de Toulon et qui comme celui de Brest et est dirigé par le même maître tailleur , nous attendons avec impatience le rendez vous avec le ministère , qui depuis plusieurs mois nous mène en bateau , c'est le cas de le dire notre atelier est aussi menacé d’externalisation . c'est tout de même un comble l'armée française habillait à l'étranger .
Écrit par : Houbart | 17.09.2012
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En clair, les lobbies l'ont emporté, l'externalisation est actée avant même qu'une tentative de rationalisation ne soit lancée ( tentée) et , son coût, comparé à celui de l'externalisation. Les ministres et les gouvernements se suivent mais la haute administration tient fermement les rênes...de ce ministère "bien tenu" en effet...
Écrit par : lavigne | 18.09.2012
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Écrit par : lavigne | 18.09.2012
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L'habillement des armées est produit à pratiquement 100% hors des frontières (Afrique du Nord, Chine, Madagascar, ...). Plus aucune société ne peut fabriquer en France à des prix qui soient compétitifs. L'externalisation n'empêche pas de produire en France, mais à partir du moment où les groupements sont jugés, entre autre, sur les prix, je ne vois pas comment on pourrait faire revenir la fabrication en France. De toute façon, il n'y a plus de compétences, sauf à Brest et à Toulon, mais à quel prix !
Écrit par : DLMR | 30.09.2012
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Sans remplacement des départs à la retraite, nous savons comment cela va se terminer.
Écrit par : Jean Obis | 22.07.2013
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Nos députés.fr
14ème législature Question N° : 1953 de Mme Patricia Adam ( Socialiste, républicain et citoyen -
Finistère ) Ministère interrogé : Défense
Question publiée au JO le : 31/07/2012 page : 4547
Réponse publiée au JO le : 25/12/2012 page : 7845
Date de renouvellement : 20/11/2012
Texte de la question
Mme Patricia Adam interroge M. le ministre de la défense sur l'avenir de l'atelier du maître tailleur de la marine nationale à Brest. En effet, dans le cadre de la révision générale des politiques publiques et du projet d'externalisation de la fonction habillement au sein du ministère de la défense, la fermeture de l'atelier est annoncée depuis 2008. Or depuis cette date, aucune mesure n'a été prise pour fixer les modalités et les conditions selon lesquelles s'opérerait l'externalisation des activités de confection de l'habillement militaire. L'avenir de l'atelier reste donc suspendu aux arbitrages annoncés depuis 2008 et les personnels s'interrogent toujours sur la pérennité de leurs emplois. Aussi, elle lui demande bien vouloir lui faire connaître ses intentions en la matière.
Texte de la réponse
L'avenir de l'atelier du maître tailleur de la marine nationale à Brest s'inscrit dans le cadre plus global de la rationalisation de la fonction « habillement » au sein des armées. L'enjeu est important, tant du point de vue fonctionnel, car l'habillement participe directement de la capacité opérationnelle des forces, qu'en termes d'impact sur les ressources humaines, car l'activité emploie 1 600 agents du ministère de la défense auxquels s'ajoutent les salariés des maîtres tailleurs. Il n'a pas encore été pris de décision concernant l'externalisation de la fonction « habillement » dans les armées ou son maintien dans le cadre d'une régie rationalisée et optimisée. Les services compétents du ministère de la défense procèdent actuellement au recueil de l'ensemble des données techniques devant permettre d'établir un bilan économique et social pour chaque option. Les conclusions de ces travaux, qui seront connues de façon exhaustive à la fin de l'année 2012, seront par ailleurs présentées aux organisations syndicales. Néanmoins, il est possible d'affirmer dès à présent que l'activité de l'atelier de Brest, tout comme celui de Toulon, se poursuivra normalement durant les années 2012 et 2013 avec un plan de charge correspondant à la pleine capacité des deux ateliers, quelle que soit la solution retenue pour la fonction « habillement ». En effet, l'externalisation de la fonction, comme son maintien en régie rationalisée optimisée, sont des mesures qui nécessitent des délais de mise en oeuvre de plusieurs mois. Ainsi, quelle que soit l'option choisie quant à l'avenir de ces ateliers, le ministère de la défense mettra tout en œuvre pour que la décision prise ait le moins d'impact négatif possible sur le personnel concerné. En cas d'engagement d'un plan de sauvegarde de l'emploi, celui-ci sera normalement négocié et élaboré, comme dans toute société de droit privé, conformément aux règles régissant le droit du travail. S'agissant de la population des salariés employés par ces ateliers, il appartient aux maîtres tailleurs, à l'instar de tout employeur, de conduire le dialogue social dans leurs entreprises. Toutefois, compte tenu du lien spécifique unissant le ministère de la défense et ces ateliers, le ministère restera naturellement attentif et informé du processus d'accompagnement social conduit par le maître tailleur en sa qualité de chef d'entreprise.
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Le Télégramme du 12 octobre 2009
Le Télégramme du 12 octobre 2009
Maîtres tailleurs. 18 volontaires pour neuf départs
Porte de la Grande-rivière, à l'atelier des maîtres tailleurs, l'ambiance n'est pas rose. Sur les 82 salariés qu'il compte encore, 18 sont candidats au plan de départ volontaire de 2009 pour seulement... neuf places.
En première ligne des cibles brestoises du plan de Révision générale des politiques publiques (RGPP) se trouvait le personnel civil de l'atelier des maîtres tailleurs. Cette petite structure privée de confection de l'habillement militaire, dont la Marine est le seul employeur, va vivre désormais, et jusqu'à épuisement de ses forces vives, au rythme de plans de départs volontaires annuels. Pour une suppression finale fixée au plus tard à 2017.
Neuf départs volontaires pas dix...
En 2009, ce sont neuf départs volontaires «Pas dix car on parlerait alors de plan social, mesure nuisible à l'image de cette RGPP», justifie la CFDT qui ont été proposés. «Or, pour cette année, 18 volontaires se sont fait connaître», rapporte Marie-Claude Nédellec, déléguée CFDT, 35 ans d'ancienneté. Pour l'attribution des neuf places, Paul Sourouille, directeur, a établi des critères de priorité : polyvalence, situation de famille, performance et assiduité.
Critères: «Un manque de concertation»
«Nous reprochons à notre directeur de ne pas avoir négocié ces critères avec le comité d'entreprise et les délégués du personnel», déplore Marie-Claude Nédellec. «Tout ceci met une sacrée ambiance... Aujourd'hui, c'est chacun pour soi». Une partie de la confection qui échoyait jusqu'alors à l'atelier des maîtres tailleurs brestois est déjà externalisée. «C'est le cas des combinaisons thermostables, avec bandes réfléchissantes. Nous, nous confectionnons des petites séries. Beaucoup de galonnage, de bonnets de marins, de cols bleus... C'est paradoxal de vouloir "nous supprimer" alors que l'École des mousses rouvre». Entre les ateliers de Brest et de Toulon (76 salariés), la Marine ne veut conserver que 70 personnes regroupées dans une seule structure. Qui serait basée où? «Nous n'en savons rien. Les derniers bruits de couloir disent qu'un noyau de 30 personnes pourrait être maintenu à Brest pour réaliser le galonnage et le "sur-mesure. C'est le grand flou».
- K. J.
L'atelier du maître tailleur de la Marine est spécialisé, notamment, dans les tenues de sortie et de cérémonie |
Cette entreprise privée installée au sein de l'Arsenal fournit les tenues de la Marine nationale depuis 1953. Les salariés sont très inquiets pour leur emploi. Ils craignent des licenciements.
Adieu cols bleus, adieu bachis, adieu tenue 22 ? Les 90 salariés de l'Atelier du maître tailleur sont très inquiets pour leur emploi. Ils ont le sentiment que la fermeture de cette entreprise, qui fournit les tenues de la Marine nationale depuis 1953, est à l'ordre du jour.
« Depuis le mois de mars, nous avions des inquiétudes sur l'avenir de l'Atelier du maître tailleur, indique Bruno Pondaven, de la CFDT Arsenal. Le 30 mai, lors d'une entrevue avec la direction du commissariat de la Marine, nous avons appris sa fermeture probable, et même certaine, dans les quatre ans qui viennent. » Cette échéance correspond grosso modo au départ en retraite du directeur. Une poursuite de l'activité serait cependant envisagée à travers une reprise par l'Atelier du maître tailleur de Toulon (71 salariés). Mais la fermeture de celui-ci serait également programmée. Il n'y aurait donc aucun espoir de pérennité.
« Depuis le mois de mars, nous avions des inquiétudes sur l'avenir de l'Atelier du maître tailleur, indique Bruno Pondaven, de la CFDT Arsenal. Le 30 mai, lors d'une entrevue avec la direction du commissariat de la Marine, nous avons appris sa fermeture probable, et même certaine, dans les quatre ans qui viennent. » Cette échéance correspond grosso modo au départ en retraite du directeur. Une poursuite de l'activité serait cependant envisagée à travers une reprise par l'Atelier du maître tailleur de Toulon (71 salariés). Mais la fermeture de celui-ci serait également programmée. Il n'y aurait donc aucun espoir de pérennité.
Personnel civil
L'Atelier du maître tailleur est une entreprise assez particulière. En fait, il s'agit plutôt d'un prestataire de services. La Marine fournit les locaux, situés au sein même de l'Arsenal, mais aussi le matériel et la matière première. Elle paie les charges telles que l'eau et l'électricité. Enfin, le directeur est un militaire. Contrairement à une entreprise classique, l'Atelier du maître tailleur ne travaille pas sur la base d'appels d'offres. Le plan de charge est établi à l'année en fonction du potentiel de travail. « La Marine s'oblige à nous donner du travail », explique un responsable. Mais elle a aussi largement recours à des commandes extérieures.
L'Atelier du maître tailleur est une entreprise assez particulière. En fait, il s'agit plutôt d'un prestataire de services. La Marine fournit les locaux, situés au sein même de l'Arsenal, mais aussi le matériel et la matière première. Elle paie les charges telles que l'eau et l'électricité. Enfin, le directeur est un militaire. Contrairement à une entreprise classique, l'Atelier du maître tailleur ne travaille pas sur la base d'appels d'offres. Le plan de charge est établi à l'année en fonction du potentiel de travail. « La Marine s'oblige à nous donner du travail », explique un responsable. Mais elle a aussi largement recours à des commandes extérieures.
Actuellement, l'Atelier du maître tailleur emploie 90 personnes, quasi exclusivement des femmes. La moyenne d'âge de ce personnel civil de droit privé est élevée, environ 50 ans. Les salaires sont de l'ordre de 1 300 à 1 500 ! par mois. D'importants investissements, près de 150 000 € ! par an, ont eu lieu régulièrement pour moderniser la fabrication. D'où une certaine amertume des salariés qui craignent aujourd'hui des licenciements. « Le personnel a fait des efforts. Nous sommes mal récompensés. Nous n'avons aucune certitude que Toulon reprendra Brest. » Ces inquiétudes se nourrissent des réformes en cours au ministère de la Défense. Dans un souci de rationalisation et d'économies, il est recommandé d'externaliser un certain nombre de fonctions. L'habillement en fait partie.
« Il n'y a rien de décidé ».
Ouest France, Juin 2008 manifestation contre le plan Morin à Brest |
Olivier MÉLENNEC.
Ouest-France
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