Les femmes de l'Arsenal au XVIIIe siècle
D'après un article de Delphine Doledec, Les Cahiers de l'Iroise n°181
Comme les hommes
Dans les archives de la marine de Brest Delphine Doledec identifie la présence de femmes ouvrières "libres" à l'Arsenal au nombre de 345 sur une période allant de 1742 à l'an VII. On les retrouve dans plusieurs ateliers : la corderie, dans l'atelier des étoupes, à la voilerie, à la blanchisserie. La seconde catégorie de femmes est composée de "pénitentes" du Refuge Royal qui travaillaient pour la marine comme fileuses. Les pénitentes étaient souvent des prostituées que l'on ramassait dans
les rue et enfermait au Refuge Royal ou au Refuge de la Madelaine. On avait construit en 1685 un bâtiment à part tenu par des religieuses
de l'ordre de Saint Thomas car elles étaient souvent syphilitiques. Parmi
les pensionnaires on trouvait des étrangères comme des
anglaises qui avaient sûrement été faites prisonnières par un
navire français. En
1792, les congrégations religieuses supprimèrent l'ordre de Saint
Thomas et annulèrent par-là même la convention qui liait les religieuses à
la marine. On eut massivement recours à la déportation des filles à
l'instar de Manon Lescault.
Toutes ces femmes manipulaient du chanvre, ce matériau si précieux pour les navires qui faisait écrire à Menain que "Si le bois est le corps du bateau, le chanvre en est l'âme". Il y avait une grosse différence de salaire entre les libres et les pénitentes. Les étoupières recyclaient de vieux cordages pour les transformer en étoupe, matériau destiné à calfater les navires. Pour ces femmes le travail ne devait être qu'occasionnel, constituant peut-être un moyen d'apporter une ressource supplémentaire, souvent bienvenue, dans le ménage. Ces femmes travaillaient en famille, la mère, la sœur, la fille.
Ces femmes ont toutes contribué au bon fonctionnement de l'Arsenal. Elles ont travaillé pour la marine royale comme les hommes avec des salaires inférieurs car payées au rendement.
Toutes ces femmes manipulaient du chanvre, ce matériau si précieux pour les navires qui faisait écrire à Menain que "Si le bois est le corps du bateau, le chanvre en est l'âme". Il y avait une grosse différence de salaire entre les libres et les pénitentes. Les étoupières recyclaient de vieux cordages pour les transformer en étoupe, matériau destiné à calfater les navires. Pour ces femmes le travail ne devait être qu'occasionnel, constituant peut-être un moyen d'apporter une ressource supplémentaire, souvent bienvenue, dans le ménage. Ces femmes travaillaient en famille, la mère, la sœur, la fille.
Ces femmes ont toutes contribué au bon fonctionnement de l'Arsenal. Elles ont travaillé pour la marine royale comme les hommes avec des salaires inférieurs car payées au rendement.
Emplacement du Refuge Royal, la cour de la Madeleine et la prison de Pontaniou
(1710) « 04-10-05-094 » par I, S. DÉNIEL. Sous licence CC BY-SA 2.5 via Wikimedia Commons. |
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